Le lycée qualifiant Homman El Fatwaki de Tendrara en fête
Zaid Tayeb
Le lycée qualifiant Homan El Fatwaki ( Tendrara, délégation de Figuig) a célébré ce lundi 9 mars, la journée mondiale de la femme par l’organisation d’une soirée que les élèves ont animée et à laquelle ont été conviés leurs professeurs, le directeur et son staff administratif et quelques invités d’honneur. Il n’y a rien de mieux pour honorer la femme et la glorifier de la manière la plus sincère et la plus spontanée que par l’intermédiaire de jeunes garçons et de jeunes filles qui voient en elle une mère, à l’inverse des adultes pour qui elle est une femme au sens large, flou et imprécis du terme. Ils lui ont manifesté à leur manière et avec leurs modestes moyens et ceux que leur lycée leur a mis à leur disposition toute la gratitude et la reconnaissance qu’elle mérite.
La soirée a débuté par une prise de parole par une jeune lycéenne qui a souhaité la bienvenue à l’assistance tout en lui rappelant le rôle de la femme dans la contribution à la production des citoyens utiles à la société. Une autre élève a psalmodié quelques versets du Saint Coran relatifs à la femme en tant que mère et au respect et à la soumission des parents. De sa jeune et belle voix veloutée et pure, elle récitait la parole de Dieu dans le respect des règles de prosodie et de diction. Une belle voix à booster. Elle mérite d’être prise en charge pour l’encourager à aller encore plus loin et plus en profondeur dans cette voie.
Après ce bain sonore si doux aux oreilles sensibles à l’acoustique, deux élèves, un garçon et une fille, ont fait un exposé sur la femme. Pendant que le garçon parlait dans la langue de Shakespeare de l’International Women’s Day, la fille le traduisait dans celle d’Al Moutanabbi, le tout accompagné d’une musique douce et berçante.
Le clou de la soirée consistait à faire connaître à l’auditoire l’histoire de Mallala, cette jeune militante pakistanaise devenue le symbole de la lutte pour les droits de la femme et en premier celui de son droit à la scolarisation et à l’éducation. Elle a défié le régime des Talibans fondé sur une double claustration de la femme : derrière sa burqa et dans l’ignorance. Elle échappé de peu à la mort après avoir été victime d’une tentative d’assassinat alors qu’elle n’avait que 15 années d’âge. A 17 ans, Mallala est la plus jeune prix Nobel de la paix. Le récit de l’histoire de Mallala, fait par un élève, a suscité une vive émotion, surtout parmi les femmes et les jeunes filles.
Pour finir, les élèves du lycée ont distribué des fleurs et des attestations de reconnaissance et d’estime à leurs professeurs de sexe féminin, à des femmes de peine et à quelques invitées d’honneur. Avant de quitter la salle du spectacle, les convives devaient prendre quelques rafraichissants.
Impression générale : c’était agréable à tous les points de vue. La soirée était conduite de bout en bout par les élèves dans une autonomie totale, pendant que le directeur et le surveillant général, confiants, les regardaient faire de leurs larges sourires.